Perméabilité des géotextiles par rapport au sol adjacent

Géotextile
m/s
Indice de vitesse d’eau du géotextile (EN ISO 11058) en m/s
mm
Épaisseur du géotextile sous 2kPa (EN ISO 9863-1) en mm
Conclusion
Coefficient de réduction d’épaisseur sous charge, sans dimension
m/s
Coefficient de réduction d’épaisseur sous charge, sans dimension

Méthode de calcul

Pour mieux comprendre la perméabilité, il faut la concevoir comme une résistance au flux d’eau. Elle est quantifiée par un chiffre que l’on appelle le coefficient de perméabilité (k), exprimé en m/s. Plus la valeur de k est élevée, plus faible est la résistance. Lorsqu’un sol a une perméabilité élevée, cela signifie en réalité qu’il a une faible résistance à l’eau qui le traverse. Il en va de même pour un géotextile. Une perméabilité élevée signifie que le géotextile offre une faible résistance à l’eau qui le traverse. Notez la différence entre les termes ‘Perméabilité’ (l/m2/s) et ‘Coefficient de perméabilité (m/s). Pour les sols, la résistance au flux d’eau est exprimée par k(sol) en m/s.

La perméabilité à l’eau d’un géotextile est présentée dans la norme EN ISO 11058 sous la forme d’un indice de vitesse (VH50) in m/s.

Cette valeur est le résultat de la simplification de l/m/s, où l = m310-3, ce qui est mathématiquement correct, mais inutile pour l’utilisateur. Un autre danger est que le résultat en m/s ait la même valeur que le coefficient de perméabilité, alors qu’il s’agit de deux choses bien différentes. L’Applet Texion permet de convertir l’indice de vitesse d’un géotextile en coefficient de perméabilité de ce même géotextile, en introduisant son épaisseur (t). .

Lorsqu’un géotextile est installé, par exemple dans la fondation d’une route, son épaisseur diminue. Cela signifie que l’épaisseur en mm sous 2kPa, qui est fournie dans la plupart des spécifications techniques, n’est plus valable. C’est pourquoi il faut prévoir un coefficient de réduction de l’épaisseur qui se situe entre 1 et 4. Pour les géotextiles tissés, l’épaisseur ne variera guère (r = 1), tandis que celle des géotextiles non tissés peut diminuer considérablement sous des charges plus importantes.

Avec le temps, la perméabilité à l’eau du géotextile diminuera à cause des particules de sol qui bloquent les ouvertures. Il peut s’ensuivre un phénomène de colmatage, de bouchage et de blocage.

Les concepteurs doivent prévoir une marge de sécurité importante entre le coefficient de perméabilité du sol et celui du géotextile. L’idéal est de prévoir un facteur de 10.

Perméabilité à l’eau et rétention de particules de sol

Ces deux propriétés sont conflictuelles. Plus les ouvertures sont grandes, plus grande est la quantité d’eau entrante, mais moins il y aura de particules retenues. Il convient de trouver un optimum permettant de concilier ces deux conditions.

À choisir entre la perméabilité à l’eau et la rétention de particules de sol, sur la base de l’expérience de Texion, on peut retenir un 090, avec une valeur qui est en théorie trop élevée. Le passage de petites particules de sol à travers le géotextile permet la formation d’un filtre naturel. Cette structure graduelle de particules permet d’éviter tout colmatage, bouchage et blocage.

Le concepteur devra vérifier si les exigences (théoriques) calculées sont présentes sous forme combinée dans un géotextile donné. Texion peut fournir cet avis.